Récurrence dans un rêve


I) Définition


Il y a récurrence dans un rêve quand plusieurs parties d’un même rêve codent la même idée, se décode de la même manière. Il faut pour cela que le rêve soit assez long et en plusieurs parties. Il faut l’avoir mis en relief pour bien distinguer ces différentes parties.

Mettre en correspondance, c'est analyser ensemble. Si vous cherchez s’il y a une récurrence dans un rêve, il faut mettre en correspondance les différentes parties du rêve. Il faut rechercher des liens sur les bases : symboles individuels, symboles communs, sens des parties du rêve. Il faut chercher ce qui est commun, voire ce qui est en opposition.

Une récurence dans un rêve facilite son décodage.

On peut mettre en correspondance plusieurs rêves pour les analyser ensemble. Vous verrez cela dans le chapitre, Autres types de récurrences.


II) Exemples


Premier exemple

(1) Je suis avec un copain (avec qui je me suis accroché la semaine dernière et que j'ai décidé de ne plus voir. En fait on se voyait déjà très peu). Bref, j'étais avec cet homme qui me dessinait au crayon à papier gris. Depuis, j’ai zappé ce gars.
Son dessin ressemblait à un dessin que j'ai déjà dessiné en vrai il y a environ 3 ans. C'était une sorte d'extraterrestre humanoïde qui me tient dans ses bras quand j'étais enfant. Donc il fait un dessin qui ressemble à celui-là.
(2) Je suis surpris par la technique qui consiste à donner du relief, en faisant des arrondis.
Et quand il me montre le résultat, je m’émerveille car une partie devient colorée avec de belles couleurs vives.
(3) Le dessin s'anime et là je me retrouve dans une sorte de grand théâtre où je conseille des comédiennes de se vêtir de belles robes styles moyen âge ou renaissance.
(4) Je remarque une femme un peu âgée et pas très belle qui met une robe rouge et je lui dis que ça lui va très bien et que ça la rend belle et je me réveille en étant surpris du pouvoir transformateur d'une robe.


Cette fois-ci le rêve est long. Je l’ai mis en relief. C’est-à-dire que je l’ai décomposé en plusieurs parties et mis en gras les mots importants. Il est nécessaire pour un interprète, pour vous qui le lisez, de le lire plusieurs fois. A chaque fois que l’on fait quelque chose de difficile (pas uniquement décoder des rêves), il faut faire le maximum de travail en amont pour n’être concentré que sur le moins de choses possibles durant la partie la plus difficile : il n’est pas aisé de comprendre un texte que l’on n’a même pas en tête !

Si vous mettez en correspondance (c'est-à-dire chercher ce qui relie : des sens en commun, des sens en opposition, des symboles communs …) ces quatre parties les unes avec les autres, vous pouvez remarquer que pour les trois dernières parties, il y a deux points communs :

- L’idée d’une évolution, d’une transformation positive. C’est un point commun du sens de ces trois parties.
- Des choses que l’on regarde, dessins, pièces de théâtre et robes. C’est un point commun des symboles utilisés dans ces trois parties.

C’est parce que l’on trouve deux points communs dans les parties (2), (3) et (4) que nous avons toutes les chances d’avoir une récurrence dans ce rêve.
Par trois fois, l’inconscient décrit l’évolution qu’il aimerait bien voir sur quelque chose qui se montre, que l’on voit.

Quand le texte d’un rêve est assez long, on peut mettre en correspondance les différentes parties de ce texte. Une de ces correspondances est de chercher s’il y a une récurrence dans le rêve.
Une autre serait de trouver la structure du rêve par exemple :
(1) une description de la problématique, suivie (2) de la solution ou,
en trois parties (1) description ou origine du problème, (2) conséquence puis (3) solution.
Mais cela aidera bien moins à décoder le rêve.

La difficulté initiale, c’est de savoir de quoi parle le rêve. S’il y a une récurrence on y arrive plus facilement.

L’idée de ce chapitre est de donner un petit outil supplémentaire pour faciliter le décodage d’un rêve.


Traduction du rêve

(1) Je suis avec un copain (avec qui je me suis accroché la semaine dernière et que j'ai décidé de ne plus voir. En fait on se voyait déjà très peu). Bref, j'étais avec cet homme qui me dessinait au crayon à papier gris. Depuis, j’ai zappé ce gars.
Cela parle de comment ce gars (on ne sait pas encore qui il code, qui il symbolise) voit la rêveuse: en blanc ou gris (on ne sait pas encore ce que cela veut dire).
Son dessin ressemblait à un dessin que j'ai déjà dessiné en vrai il y a environ 3 ans.
Une partie de la rêveuse se voit aussi comme ce gars la voit. Ainsi ce que dessine ce gars est vrai. Ce gars est une partie de la rêveuse ou au moins en rapport avec elle. Cela pourrait dire : lui (dans le contexte d’une dispute) te voit comme cela.
C'était une sorte d'extraterrestre humanoïde qui me tient dans ses bras quand j'étais enfant. Donc il fait un dessin qui ressemble à celui là.
Ce qui est raconté au sujet de la rêveuse n’est pas très flatteur pour elle. Cet extraterrestre humanoïde peut être l’ego, cette partie négative dans notre inconscient qui agit (tient dans ses bras) à sa place pour qu’elle n’ait pas un bon comportement. Cela peut aussi être une partie d’elle négative sans pour autant décrire l’ego.
Enfant : Il y a là l’idée d’avoir un comportement infantile ou juste être peu apte à s’opposer à cet extraterrestre humanoïde (faible en opposition).

(2) Je suis surpris par la technique qui consiste à donner du relief, en faisant des arrondis.
Et quand il me montre le résultat, je m’émerveille car une partie devient colorée avec de belles couleurs vives.

Une évolution:
- Donner du relief (là où il n’y en avait pas): graduer l’attitude.
- Faire des arrondis (à ce qui est pointu) : moins d’agressivité, arrondir les angles.
- Donner de la couleur à ce qui est soit noir, soit blanc : avoir une palette de comportements.

(3) Le dessin s'anime et là je me retrouve dans une sorte de grand théâtre où je conseille des comédiennes de se vêtir de belles robes styles moyen âge ou renaissance.
Une évolution: ce qui est statique (toujours pareil) s’anime (s’adapte à la situation). Mais aussi ne pas se montrer comme l’on est (robe). Parfois, c’est mieux d’être un peu plus diplomate, de jouer un peu la comédie, d’avoir une belle apparence.

(4) Je remarque une femme un peu âgée et pas très belle qui met une robe rouge et je lui dis que ça lui va très bien et que ça la rend belle et je me réveille en étant surpris du pouvoir transformateur d'une robe.
La rêveuse voit d’un coté négatif être âgée (comme ne pas être belle bien évidement). Il y a encore une fois une évolution positive dans ses relations avec les autres, dans ce qu’elle montre aux autres.

La rêveuse est, dans ses relations, peu diplomate. La bonne compréhension du rêve est là pour la rendre plus souple, plus diplomate. La rêveuse valide ce que je lui propose.

Vous pouvez observer la structure du rêve en deux parties (1) la problématique, (2) +(3) +(4) la solution, ce qu’il faut faire.

On pourrait dire que c’est un rêve pour interprète car il est facile à la lecture de trouver une piste et la récurrence (par trois fois exprimer la même chose) la rend particulièrement crédible.
Si la rêveuse n’avait pas validé cette piste j’aurais été bien embêté car je n’aurais pas facilement proposé autre chose.

C’est aussi un rêve de personae : une ‘découverte’ de Carl Gustav Jung (d’autres avant lui dans l’histoire, ont dû découvrir cela puis cela s’est perdu). Cela parle de comment on se présente aux autres. Je ne ferai pas de chapitre sur ce sujet mais je parlerai de cela quand la situation s'y pretera (dans d'autres rêves de personae).



récurence

Deuxième exemple : je vous le décris comme un exercice à faire.

Je vous donne le rêve mis en relief. Lisez-le plusieurs fois en lisant ce que pense le rêveur de Sandrine (symbole individuel) et l’aide. Je vous laisse alors chercher puis vous pouvez lire la solution.

(1) Je sors avec Sandrine qui est toute petite. Mais, au moment où je l’embrasse, il y a un bout de mon vêtement qui se met sur ma bouche. Cela me dit moyen de l’embrasser. Elle me dit : « Cela ne va pas marcher ! (entre nous) ». Son regard est un peu masculin.
(2) Il y a une autre femme qui me rappelle au téléphone, mais quand elle me rappelle, je n’entends pas. Je vais donc au fond du car (du bus) là où il n’y a personne.
(3) On me dit qu’il y a un pot, tous les jours à telle heure (là j’entends ce que l’on me dit).


Lorsque j’ai demandé au rêveur ce qu’il pense de Sandrine qui est un symbole individuel. Il me dit immédiatement : « Elle est petite et charmante ! Une fois à table, elle pleure car personne ne l’appelle mais met des distances avec moi quand je m’approche d’elle ! ». Il trouve très moyen ce comportement là.

Aide

La bouche parle d’un discours ou d’embrasser une cause, un comportement. Un vêtement parle de chaleur, de faible protection ou d’apparence.
Avoir au téléphone peut parler d’une communication, d’un contact, d’une influence avec une partie de notre inconscient (car on ne voit pas la personne qui est au téléphone). Dans ces conditions, ne pas entendre parle d’une communication (contact, ou influence) avec l’ego. A l’inverse entendre quelque chose (toujours quand on ne voit pas la personne) parle d’une communication avec la partie positive de son inconscient.
Ne pas voir la personne pourrait aussi se faire (dans un rêve) quand la personne est là mais on ne la voit pas.
Un pot c’est prendre un verre entre relations, un moment chaleureux.


Je vous laisse chercher sans lire la suite. Ce n’est pas immédiat !


chercher

La récurrence (la solution)

(1) Le symbole Sandrine parle de distance entre les gens, de froideur liée à la solitude. Un vêtement parle de chaleur, l’inverse du froid de la solitude, ici de la protection contre ce froid.
(2) Aller là où il n’y a personne, parle de solitude.
(3) Prendre un pot avec des amis, voisins, des collègues de travail … c’est échanger de la chaleur humaine.
Ce n’est pas exactement trois fois la même chose (comme dans le premier exemple) mais l’idée de chaleur ou froideur dans les relations est clairement dans ces trois parties. Comprendre cela permet de trouver de quoi parle le rêve : de la relation du rêveur avec les autres, avoir beaucoup ou peu de relations.


Traduction du rêve

(1) Je sors avec Sandrine qui est toute petite. Mais, au moment où je l’embrasse, il y a un bout de mon vêtement qui se met sur ma bouche.
Le rêveur a un peu (petite) un élan vers la froideur (initiée bien sûr par son ego) mais n’embrasse pas ce comportement là. Une partie de lui (le bout de vêtement) le protège de cela.
Cela me dit moyen de l’embrasser.
Il ne veut pas de ce comportement froid, s’isoler des autres.
Elle me dit : « Cela ne va pas marcher ! (entre nous) ».
L’ego sait que son arnaque ne fonctionnera pas.
Son regard est un peu masculin.
Dans sa vie éveillée, le rêveur embrasserait sur la bouche, une femme mais pas un homme. Ainsi le rêveur ne peut pas avoir envie d’embrasser ce comportement là : Sandrine dans le rêve est un peu masculine. Dans ce contexte de l’embrasser, cela code le fait de ne pas vouloir être en accord.

(2) Il y en a une autre femme qui me rappelle au téléphone, mais quand elle me rappelle, je n’entends pas. Je vais donc au fond du car (du bus) là où il n’y a personne.
Quand le rêveur est en contact avec l’ego, c'est-à-dire manipulé par son égo, cela le conduit vers la solitude.
Un car (comme un camion) est un véhicule plus gros que les autres et moins confortable qu’une voiture. Il code assez souvent l’ego dans un rêve.
Notez le terme me rappeler. Sandrine et cette autre femme semblent donc être la même personne : l’ego qui a sa deuxième tentative réussit à isoler le rêveur.

(3) On me dit qu’il y a un pot, tous les jours à telle heure (là j’entends ce que l’on me dit).
Cette fois-ci le rêveur entend quelque chose mais ne voit toujours personne. C’est une communication avec son inconscient, mais avec la partie positive puisqu’il comprend ce qui est dit. Cela parle (ce pot) de chaleur, ce qui est normal de la part de la partie positive de son inconscient.
Il y a deux pistes pour tous les jours :
- Souvent : en contact avec son inconscient, il y a beaucoup de chaleur affective (grâce aux bonnes aptitudes qu’il lui permet)
- Le jour parle aussi d’une prise de conscience (la nuit d’être inconscient) : faire une prise de conscience c’est décoder un rêve. Là nous aurions une invitation de l’inconscient à décoder d’autres rêves pour conforter l’aptitude que l’inconscient du rêveur aimerait qu’il ait.

Je ne sais pas décoder le terme à telle heure qui parle d’imprécisions et probablement de l’état du rêveur.


Récurrence


Troisième exemple


Je vais affronter Jérôme Le Banner en Anglaise. Je me dis : « Mais quel sens cela a-t-il ? Il est énorme ! ». Il parle de son enfant. Il sait que j’ai un problème de vue (il en tient compte). Moi je me dis que c’est ridicule, qu’est ce que cela veut dire ? Je vois le ring, je suis surpris car il est très petit (un tout petit ring)! Il sait que j’ai un trou maculaire mais les autres ne sont pas censés le savoir. Jérôme Le Banner semble bienveillant (tenir compte de mon problème de vue).

C’est un de mes rêves. On ne va pas le décoder totalement mais juste rechercher la récurrence qu’il y a dans ce rêve. Je le réécris en relief et dans un ordre un peu différent pour que la récurence soit plus facile à trouver.

(1) Je vais affronter Jérôme Le Banner en Anglaise (boxe anglaise).
(2) Je me dis : « Mais quel sens cela a-t-il ? Il est énorme ! ». Moi je me dis que c’est ridicule, qu’est ce que cela veut dire ? (C’est un grand champion et moi un piètre amateur).
(3) Il parle de son enfant.
(4) Il sait que j’ai un problème de vue (il en tient compte). Il sait que j’ai un trou maculaire. Mais, les autres, ne sont pas censé le savoir.
(5) Je vois le ring, je suis surpris car il est très petit !
(6) Jérôme Le Banner semble bienveillant.


Jérôme Le Banner (symbole individuel) est un immense champion de plusieurs disciplines autour de la boxe (kick boxing, k1, boxe Thaï et MMA). Secondairement il pratique l’anglaise. Il est un combattant très agressif qui ne cède rien. Il est un peu à l’opposé d’un autre immense champion George Saint Pierre qui lui est un technicien.
Je pratique les mêmes disciplines mais même pour un amateur, je ne suis pas bien bon.
J’ai un trou maculaire (problème important de vue) qui dans d’autres rêves a codé mon incapacité à voir, c’est à dire mon incapacité à décoder mes rêves. Je fais dans ces disciplines du sparring léger (combat sans porter les coups) et mon prof sait que j’ai une grande fragilité à mon œil. Cela change et adoucit sa manière de boxer avec moi.
L’anglais, c’est une langue étrangère et dans un rêve, cela parle du langage de l’inconscient comme une langue étrangère au sens où il faut l’apprendre : ce n’est pas notre langue natale que nous apprenons spontanément. J’ai vérifié ce sens anglais (ou une autre langue étrangère) pour coder le langage de l’inconscient dans beaucoup de rêves.


Début de traduction

Celui que j’affronte avec le langage de l’inconscient (ici codé par l’anglaise) c’est cette partie négative dans mon inconscient : l’ego. Il est codé par Jérôme Le Banner, combattant très agressif. De plus il est énorme (ce qui est aussi vrai dans la réalité 120 kg) cela aussi code l’ego (celui qui est plus grand que les autres).


Je vous laisse trouver cinq fois le même sens dans les parties (2) à (6).


Le Banner

La récurrence (la solution)

(2) Je me dis : « Mais quel sens cela a-t-il ? Il est énorme ! ». Moi je me dis que c’est ridicule, qu’est-ce que cela veut dire ? (C’est un grand champion et moi un piètre amateur).
Cela parle d’un combat qui ne peut pas se faire.

(3) Il parle de son enfant.
L’enfant du banner est comme le banner mais il est enfant c'est-à-dire qu’il a les même caractéristiques, agressif, combatif mais avec moins d’aptitude car il est enfant.

(4) Il sait que j’ai un problème de vue (il en tient compte). Il sait que j’ai un trou maculaire.
Il va me combattre en faisant attention à moi : moins me combattre.
Mais, les autres, ne sont pas censé le savoir.
Les autres (ni l’ego, ni la partie du rêveur que je suis dans le rêve), c'est-à-dire les autres parties positives de moi, ne voient pas de faiblesse chez moi (faiblesse codée par ce trou maculaire).

(5) Je vois le ring, je suis surpris car il est très petit !
Un ring c’est un lieu où l’on combat. S’il est petit le combat est moindre.

(6) Jérôme Le Banner semble bienveillant.
L’ego bienveillant cela veut dire moins agressif car il n’est jamais bienveillant. Il est bienveillant relativement à avant, parce qu'il ne peut plus faire autrement.


Par cinq fois le rêve parle d’un ego moins combatif.


Il y a ici, comme en anglais, un faux ami : Mon trou maculaire qui a souvent codé mes difficultés à décoder mes rêves.
Dans un premier temps à travailler ce rêve je me suis fait avoir par cela. Je pensais qu’il disait que je ne décode pas bien les rêves précédents : mon trou maculaire (difficulté à voir) avec l’anglaise (langage de l’inconscient). Puis mon intuition m’a dit : « Tu ne l’as pas ce rêve ». Puis j’ai décodé la partie (5), la plus facile. La partie (3) m’a mis sur la piste, puis la totalité du rêve.

Dans ce site, il me parait possible de faire passer des choses analytiques (le sens des mots, des phrases) mais parler d’intuition (alors que la chose compte), cela se fait en face à face, pas sur le net !



Quatrième exemple


Un rêveur me propose une partie d'un rêve. Il ne se rappelle pas du reste. Nous n'avons pas le rêve en entier et ne le décoderons pas. Cependant, cet exemple illustre parfaitement ce qu'est une récurrence dans un rêve.


(1) Mon père conduisait, j'étais passager à côté de lui. Il grille un feu rouge au ralenti par étourderie.

(2a) Plus tard, il est parti tout droit dans le port plutôt que de tourner à gauche, toujours au ralenti et de toute évidence par étourderie.

(2b) Je me suis réveillé juste avant que la voiture ne touche l'eau.


Je fais remarquer au rêveur que dans les deux premières parties, par étourderie et au ralenti, il fait quelque chose qu'il ne devrait pas faire. Le rêveur est d'accord avec cela : il aurait pu me préciser son rêve et m'apporter des informations supplémentaires qui infirment cela.


J'illustre maintenant la recherche et questionne le rêveur :

- Je lui pose des questions sur son père qui est dans la même voiture que lu. Avec ses réponses, je lui ai parlé de deux parties de lui. Je lui ai proposé que dans le rêve, il est la partie positive de l'inconscient et le conducteur, le conscient, car c'est lui qui agit. S'il n'aimait pas son père, je ne lui aurais pas proposé cela.

- Je lui ai demandé s'il était étourdi. Il a précisé cela.

- Je lui ai demandé ce qu'il avait fait et qu'il n'aurait pas dû faire (le feu rouge). Il n'a pas trouvé.

- Je lui ai demandé dans quel domaine il est ou aurait pu tomber (tomber dans l'estime de quelqu'un par exemple). Pas plus de réponse !



Tomber dans un port :-)

Le (2b) pourrait indiquer qu'il a pris conscience (se réveiller réellement) de son inattention, et a réagi avant d'en subir les conséquences.

Le rêve n'a pas été décodé mais nous avons fait ce qu'il faut pour le décoder.


III) Mini résumé


Ainsi, ce chapitre vous invite à voir si dans un rêve où vous avez plusieurs scènes, certaines ne vous indiqueraient pas la même chose. Si c’est le cas, ce chapitre vous arme un peu pour mieux appréhender son décodage.
Ce chapitre n'est pas le plus important mais vous pouvez notez cela quelque part.


IV) L’exact inverse !


Si vous débutez lisez plusieurs fois ce que j’ai écrit en amont puis passez au chapitre suivant. Vous reviendrez, bien plus tard, sur ce que j’écris maintenant.

Un labyrinthe

Je décris un cas qui est le strict inverse d’une récurrence dans un rêve. La récurrence aide au décodage du rêve. Ainsi ce type de rêve est très difficile à décoder. Si vous ne maitrisez pas la récurrence (concrètement) il est peu utile de lire ce que j’écris ici.
Le rêve suivant utilise le même symbole (l’aïkido) pour traiter de deux sujets différents, dans un même rêve !

(1) Je fais de l’aïkido et je donne quelques coups de bâton (du type yokomen ushi) mais sans réelle motivation puis le pose dans un coin.
(2) Je vais faire de l’aïkido avec des gens (mais ne vois pas la chose dans le rêve).

Dans la deuxième partie, il est certain que je vais faire de l’aïkido mais également certain que cela ne se voit pas !!! C’est normal, c’est un rêve et cela a un sens. En général on est dérouté par cela. Il faut laisser tomber avec le sentiment bizarre, noter son rêve et puis voilà ! Vous le traitez comme il est donné par l’inconscient. J’explique cela dans le chapitre Comment avoir des rêves et les noter.

L'aïkido m'a permis plus jeune de mieux dormir, la chose a été exceptionnelle !


Traduction du rêve

(1) Je fais de l’aïkido et je donne quelques coups de bâton (du type yokomen ushi) mais sans réelle motivation puis le pose dans un coin.
Dans cette partie là, le bâton parle soit de sexe, soit de virilité, soit d’une potentielle agressivité. Seule la troisième hypothèse prend du sens avec cette partie du rêve (poser le bâton dans un coin). En effet, en aucune manière mon inconscient voudrait réduire ma virilité ou ma sexualité. Il s’agit de réduire une toute petite violence: pas de missile, ni de bombe A ou autre. Je pose le bâton dans un coin pour qu’il ne gène pas. L’Aïkido est tiré de l’art guerrier des samouraïs pour en faire un art de vivre avec de faibles aptitudes en combat réel. Il provient d’un changement, d’une évolution : l’efficacité a changé d’objectif. Il s’agit de bien-être.
Ici l’objectif de ce rêve est de réduire un coté agressif chez moi mais codé par un art déjà non agressif.

(2) Je vais faire de l’aïkido avec des gens
Quand j’étais étudiant, j’ai récupéré une partie de mon sommeil grâce à l’aïkido. J’ai déjà eu des rêves pour récupérer une partie de mon sommeil où l’aïkido code cela. Ici, je vais récupérer un peu de mon sommeil (par le bon décodage de cette partie).
(mais ne vois pas la chose dans le rêve).
Ce progrès va être très faible : ne pas voir la chose, c’est ne pas en voir d’amélioration concrète suite à ce rêve.

Explication

Ici on a l’impression, comme il s’agit par deux fois d’aïkido dans le même rêve, qu’il y a une récurrence dans le rêve. Il n’en est rien.
Dans la première partie le sens du symbole Aïkido est plutôt collectif (force tranquille sans violence) alors qu’il est très individuel dans le second (mon sommeil).
Le sens du rêve dans la première partie (réduire quelque chose que l’on fait à l’aïkido) et la deuxième partie (au contraire le pratiquer) ne sont pas les mêmes. Ils sont mêmes en opposition. C’est cette opposition qui me fait lâcher la piste de la récurrence dans le rêve. Puis prendre la piste d’un rêve à deux sujets.

Nous avons un seul rêve pour traiter deux défauts. Ce type de rêve est très rare, totalement inexistant en début de travail sur soi. Il faudra des années et des années pour en avoir. Ceci explique l’avertissement pour cette partie.

En effet, en début de travail sur soi, il y a beaucoup de choses ‘faciles’ à faire pour l’inconscient. La difficulté est dans le camp du conscient : le décodage des rêves n’est pas aisé.

Il suffira alors à l’inconscient d’associer ces solutions (qu’il a déjà) à des allégories qu’il envoie au rêveur (ce que nous appelons le rêve). Il n’a pratiquement comme travail que l’élaboration des allégories et leur rattachement aux solutions puis leur implantation au moment du décodage du rêve par le conscient.
Pour les rêves qui ne seront pas décodés, il restera des solutions non activées. Il élaborera d’autres allégories qu’il associera à ces solutions (non activées mais qu’il a déjà) pour en faire d’autres rêves.

Plus tard, si le travail avance régulièrement, ce sera le contraire. Si le travail avance c’est que l’interprète est bon. Le rêveur sera devenu bon en tant que rêveur informant l’interprète mais aussi en tant qu’interprète.
L’inconscient devra d’abord trouver les nouvelles solutions pour résoudre les problèmes qu’il reste. La chose ne lui sera pas aisée. Il pourra plus se concentrer sur ces nouvelles solutions et moins sur le codage du rêve. Les rêves pourront être plus difficiles à décoder comme celui que j’ai pris comme exemple ici. Je veux dire par là que pour la même solution à implanter, plus le rêve est facile à décoder et plus l’inconscient a dû travailler pour cela.

Je vous ai écrit cette dernière partie pour :

- Vous montrer que dans ce domaine, il n’y a pas beaucoup de choses qui marchent tout le temps. Vous montrer qu’il faut donc être vigilant et passer avec agilité, du sens du rêve, aux symboles et tout mettre en correspondance. Bien sûr ne pas oublier ce que vous savez déjà de vous (pour moi dans l’exemple de l’aïkido qui code parfois mon sommeil).

- Vous montrer un exemple où il faut lâcher un sens plutôt collectif (l’immense majorité des Aïkidokas pensent que l’Aïkido est un art pacifique) s’il ne colle pas et prendre le sens individuel : pour moi bien dormir.



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