Comment avoir des rêves et les noter


Bien sûr tout le monde est différent. Cependant, il y a des généralités :

Ceux intéressés par leurs rêves en ont plus (en général) que ceux qui ne s’en intéressent pas.
Ceux qui sont bon en Français ou en langue semblent statistiquement en avoir plus (ce n’est pas une étude que j’ai faite, mais une tendance qui m’a semblé se dessiner). Les personnes ayant ces qualités ont, selon moi, plus d’aptitudes à les décoder.
Ceux qui font un travail sur eux, (j’entends avec d’autres techniques que les rêves) en ont plus que ceux ne travaillant pas sur eux.
Ceux travaillant sur eux avec leurs rêves en ont plus que ceux utilisant d’autres techniques. Suivant que l’interprète est bon ou pas, le rêveur a plus ou moins de rêves.

À la fin de ce chapitre, je vous parlerai de mon cas.


I) Mais que faire pour en avoir plus ?

Comment faire de son mieux dans ce domaine ?

- Se coucher tôt de manière à ce que votre inconscient s'occupe tout d'abord de votre sommeil. Il lui 'restera' du temps en fin de nuit pour s’occuper de vous envoyer des rêves.

- Si vous dormez mal, gérez bien la chose (tisane, exercices de respiration, automassages, ….). Cela permettra d’avoir un sommeil de meilleure qualité et donc plus de rêves.

- Être motivé : préparez un dictaphone ou un portable en mode dictaphone. A défaut préparer un stylo et un papier. Mais aussi, bien sûr, les retranscrire et essayer de les décoder. Plus vous serez motivé et plus il y a de chance que vous en ayez.

- Vous avez quelques minutes le matin pour les noter. Si vous attendez vous les perdrez de votre mémoire: les noter est la première chose à faire le matin.

- Vous pouvez aussi penser (le soir) aux problèmes que vous avez et que vous aimeriez voir un peu diminués. Vous pouvez les demander à votre inconscient comme si c’était une personne puis partir de cette demande pour les décoder si vous en avez. Lire pour cela le chapitre « Partir de la problématique ».


Si vous achetez un dictaphone, il doit être tel que :

symboles individuel et  collectif

Le temps entre le moment où vous l’allumez et le moment où il est opérationnel soit assez cours. Il ne vous demande aucune interaction avec lui à la mise en route : régler une option ou quoi que ce soit.
Vous l’allumez et une seconde après vous parlez. S’il met plusieurs secondes à être opérationnel et vous demande de choisir des options avant de pouvoir l’utiliser, il ne sera pas efficace.
Lorsque vous l’allumez, il ne doit pas se comporter comme une lampe ! Le jour et la nuit, ce n’est pas pareil !


II) Comment faire au réveil ?

Etape 1

Au réveil, vous dictez ce que raconte votre rêve. Si vous n’en avez pas vous allez à l’étape 2. Vous pouvez après revenir sur des détails que vous n’êtes pas sûr d’avoir dicté (car c’est le réveil, vous êtes encore un peu endormi) ou dont l’importance vous apparait plus clairement quelques secondes après.
Vous pouvez le répéter si vous n’êtes pas sur de l’avoir bien dicté. Vous dites : « Je répète » et vous re-dictez votre rêve. Puis vous passez à l’étape 2.


Etape 2

Vous attendez un peu en étant attentif car des souvenirs (d’autres si vous avez fait l'étape 1) peuvent apparaitre. Si vous travaillez avec vos rêves au bout d’un certain nombre de nuits à les dicter, ce sera assez souvent comme cela.
Parfois vous avez un autre rêve qui apparait. Il faut l’indiquer en précisant qu’il s’agit d’un autre rêve. Vous pouvez aussi vous rappelez durant ces instants d’une autre partie du rêve.
Vous pouvez aussi avoir un autre bout de rêves mais que vous savez en amont du rêve que vous venez de noter. Vous dictez donc : « Avant cela il y avait … le récit de cette partie en amont ».


Quand on dicte un rêve on ne change pas les mots qui nous viennent pour le décrire. Si vous vous surprenez à ne pas exprimer les choses comme vous le faites d’habitude (ce n’est pas votre vocabulaire habituel) surtout ne changez rien à ce que vous voulez dicter. Il doit y avoir des raisons pour qu’il en soit ainsi. C’est peut-être parce qu’il y a des jeux de mots. Si vous cherchez à les exprimer d’une autre manière parce que vous aimez décrire les choses d’une certaine manière (vous êtes écrivain par exemple ou juriste), vous changerez l’information vous venant de votre inconscient.
Si vous observez cela vous pouvez éventuellement l’indiquer en commentaire et pas plus.


III) Comment noter des rêves bizarres ?

Cela arrive ! Vous pouvez aussi avoir des rêves bizarres et avoir des difficultés à savoir quoi noter ! Que devez-vous écrire, dicter de votre rêve ?

Avec l’exemple d’un autre chapitre.
Je vais faire de l’aïkido avec des gens mais ne voit pas la chose dans le rêve. Nous avons là, une chose et son contraire : faire de l’Aïkido et ne rien faire, ne rien voir. La chose est troublante. Que noter ?

La réponse est extrêmement simple : vous notez sur votre dictaphone ce que dit le rêve sans juger. Il n’est pas nécessaire de vouloir le traduire ou le comprendre au réveil. Je vous invite même à ne pas le faire. Votre mode de fonctionnement (encore un peu endormi, vous sortez du sommeil) doit être je note mon rêve car il ne va pas rester longtemps en mémoire (en général) sans rien juger de ce que je crois de ce rêve au réveil.
Plus tard, bien éveillé, vous l’écrivez tel quel, à partir de ce que vous entendez de votre dictaphone et de ce que vous vous rappelez si c’est le cas.


On note ses êves à l'ordinateur


IV) Comment les écrire ?

Vous pouvez aussi le soir écouter votre dictaphone et n’avoir aucun souvenir du rêve. Il faut alors, l’écrire, le mettre en relief …. Et faire ce qu’il y a à faire, de la même manière que si vous vous en rappeliez.
Parfois vous transcrivez en texte ce que vous écoutez de votre dictaphone et pouvez ne pas vous rappeler de certaines scènes. Elles peuvent resurgir. Si vous êtes attentif à cela vous pouvez, avec l’expérience, observer une volonté de votre inconscient de combler des trous.

Vous datez vos rêves et les numérotez dans la nuit ou dans le mois.


V) Mon cas

Avant de faire un travail sur moi, je rêvais très peu : un ou deux rêves par an. Quand j’ai commencé à travailler sur moi, j’en ai eu bien plus. J’ai trouvé la chose tout à fait normale. À cette époque, je faisais du psychocorporel et ma psy (et prof) ne faisait pas grand cas de l’interprétation des rêves.
Toujours à cette époque, j’ai lu deux fois le livre Ma vie de Jung ainsi que L’Homme et ses symboles du même auteur. Par contre, je n’ai pas eu envie de lire Sur l’interprétation des rêves, toujours de Jung (j’ai lu quelques pages puis ai laissé tomber ce livre, je n’y arrivais pas).

La première année, je n’ai pas noté mes rêves, puis je me suis dit que je devrais le faire. Je les ai donc notées l’année suivante. Je faisais environ trois rêves par semaine ! Comme ils sont complexes à décoder et que je n’étais pas bon en français, je les trouvais sans sens. Comme il y a cinquante-deux semaines par an, cela fait quelque chose comme cent cinquante rêves par an. Ainsi, je fais soixante-quinze fois plus de rêves par unité de temps qu’avant de commencer un travail sur moi. Bien évidemment, il y a un rapport entre notre nombre de rêves par unité de temps (j’appellerais cela débit de rêves.) et le travail que l’on fait sur soi. Il est vrai que j’étais particulièrement motivé, ma vie étant en jeu.

Durant mes deux premières années, je ne me contente pas des stages en psychocorporel. Je vais assister à de nombreuses conférences (je débute et la chose est normale.). Je vois quelques fois des ‘spécialistes’ des rêves. Je ne les crois pas crédibles et ne les sélectionne pas pour travailler avec eux. Ces rencontres ne modifient pas mon débit de rêve.

Puis je vais à Carpentras voire une spécialiste des rêves. Je passe trois heures et demie à décoder des rêves. À la fin de cette longue séance, je considère que cette psy n’est pas plus crédible que les autres. Au retour, je me questionne : « Mais qu’est-ce qui va me sauver la vie ? » car mon sommeil est atroce. J’accepte cependant de la revoir. J’accepte de faire une deuxième séance malgré la distance qui nous sépare et la totale déception suite à notre première rencontre.
Je ne le vois pas, mais à partir de cette première séance, je ferais en moyenne dix-sept rêves par semaine : mon débit de rêve a été multiplié par plus de cinq !!!

Je prendrai au sérieux cette psy, durant la deuxième séance. Pour un des rêves que nous travaillons, Christiane me fait une première proposition. Celle-ci ne me fait ni chaud ni froid (comme tout ce que j’avais vu avant avec elle). Elle se repenche sur ce rêve et m’en fait une deuxième. Je rentre alors dans le pleur, et pas qu’un peu ! Cette psy sera particulièrement surprise de ma réaction.
C’est peu à peu que je comprendrais à quel point cette psy est exceptionnelle.


Cela veut dire que la partie autonome et indépendante de mon inconscient qui m’envoie les rêves :

- A trouvé que cette psy était particulièrement bonne (5 à 6 fois plus de rêves qu’avant de la rencontrer) alors que moi, je n’ai rien vu.
Ceci illustre l’autonomie et l’indépendance de notre inconscient.

- A trouvé que les autres spécialistes n’étaient pas bons.

- A fait ce qu’il faut pour que je le comprenne : elle a accompagné le décodage d’un rêve d’une très grande émotion.

- A trouvé très intéressant que je me penche particulièrement sur deux des trois livres de Jung dont j’ai parlé un peu plus en avant dans ce texte et pas sur celui parlant spécifiquement des rêves.


Avant ces deux séances, je faisais du psychocorporel et on m’avait expliqué que l’on se libérait de ses problèmes quand une émotion accompagnait le travail que l’on fait (ce qui semble plein de sens). Si vous lisez le chapitre « Les grands rêves », vous comprendrez que je ne pense plus du tout comme cela.


On note ses êves à l'ordinateur
Illustration personnelle




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